Comme on le devine, ce peloton porte des uniformes du 2e Empire. Ce groupe dont l’équipement a été scrupuleusement reconstitué d’après des documents obtenus au Musée des Invalides a Paris, représente ce régiment fameux dont il porte le nom.
On y retrouve naturellement, la troupe, la vivandière, la mascotte (une chèvre) qui défile sans broncher, sans oublier le drapeau, réplique exacte de l’étendard remis au régiment le 10 mai 1852 et décoré de la Légion d’Honneur par le Maréchal Mc Mahon, le 19 juin 1859.
La couleur rouge des uniformes tranche heureusement sur la dominante bleue des équipements du 1er Empire des autres compagnies.

1962
Fernand Ernotte est chargé par le comité de la marche Notre-Dame de reformer une compagnie de Zouaves; ceux-ci ayant existé avant la guerre sans pouvoir se perpétuer.
Fernand Ernotte contacta alors Odon Fostier et Yves Baclène qui défilèrent après la Trinité 1962 à Bastogne en régiment ouvert de Zouaves.
Le 21 juillet 1962, l’enthousiasme d’Odon et Yves rallia à eux Robert Bohain, Edith Stèle, Paul Duchateau suivi ensuite de Noël Thomas. On connaissait alors les 6 membres fondateurs des Zouaves dans la forme actuelle du régiment
1964
Dès la Trinité 1964, derrière le drapeau confectionné par Paul Duchateau et Edith Stèle, le groupe défila avec des costumes de location mais déjà des pantalons confectionnés pour le groupe.
Dès 1964, ce fût la première véritable sortie à l’extérieur de manière autonome suite à une polémique avec Clovis Dubois, président de la marche de l’époque, qui disait se référer aux statuts de la marche interdisant les déplacements en dehors de Walcourt. Cette sortie les conduisit à Conflans-Sainte-Honorine et à un dépôt de fleurs à l’Arc de Triomphe à Paris.
C’est Robert Bohain qui dota le groupe de statuts et de notions de tenue vestimentaire et de discipline, sans oublier l’amusement après les prestations. Cette philosophie et l’organisation démocratique du 2° Zouaves allaient servir d’émulation pour le reste de la marche de Walcourt. Problème de l’époque de la création du groupe (et problème toujours actuel !), la tenue vestimentaire.
Paul Duchateau fut chargé de rassembler la documentation la plus précise possible provenant entre autre de brocanteurs parisiens où furent achetées les chéchias pour une part du moins, le reste ayant été fourni par l’armée française.
La chèvre, mascotte du groupe, fût d’abord empruntée à Berzée ainsi que le baudet, avant que les Zouaves n’acquièrent le leur, Fernand, provenant d’une saisie aux contrebandiers pyrénéens. Celui-ci a vécu environ 18 ans.
Les années qui suivirent et jusqu’à ce jour virent le groupe participer à de nombreuses manifestations :
- Marche Saint Roch à Ham-sur-Heure, Marche Saint Roch à Thuin, Marche Saint Laurent à Yves-Gomezée, Marche Saint Roch à Chastrès, Marche Saint Jean-Baptiste à Cour-sur-Heure, Marche Sainte Remfroid à Pry, Marche Saint André à Vogenée,…
- Fêtes de Wallonie, Fêtes d’Outre-Meuse à Liège, Commémorations au Monument des Zouaves à Coxyde,…
- Fastes du 9° Zouaves à Givet, Commémoration du 150° anniversaire de la rencontre de Napoléon III et Cavour à Plombières-les-Bains, Commémoration du 125° RI à Angers, 80° anniversaire de la signature de l’Armistice de 1918 à Tergnier, Commémoration du 140e anniversaire de Rome capitale
- Et de nombreuses prestations en France : Dunkerque, Bosc Roger en Roumoy, Avignon, Vinay, Lille, Armentières, Meaux, Les Mazures, Palavas-les-Flots, Aubrives, Bray-Dunes
Au cours des années le groupe continua à s’agrandir pour en arriver à la configuration actuelle :
- Spahi (porte écusson aux armes de Walcourt)
- Colonel à cheval et Spahi à cheval
- Sergent sapeur et quatre sapeurs
- Tambour major suivi de sa batterie de 6 tambours et 2 fifres
- Capitaine
- Lieutenant et vivandière
- Lieutenant porte drapeau entouré de sa garde
- Chevrier et la chèvre mascotte
- Deux sergents commandant chacun un peloton de 18 zouaves
- Deux cantinières
- Un ânier et son âne
Soit un effectif de 70 Zouaves. Visitez le site du 2e Zouaves de Walcourt sur www.le2emezouavesdewalcourt.be
