Le « Picot » du Sergent Sapeur et la Bêche du Caporal Sapeur. Les « Saperies » ont toujours été reconnues lors des Marches de l’Entre Sambre et Meuse. Un excellent texte à ce sujet peut d’ailleurs être consulté sur le site du Musée de la Marche de Gerpinnes : celui-ci explique l’origine des Saperies en remontant bien avant son caractère militaire actuel.
Les sapeurs sont dirigés par un Sergent Sapeur : il commande les évolutions du peloton et signale chaque changement d’allure ou de formation.

Traditionnellement, le Sergent Sapeur porte indifféremment une hache ou une bêche, à Walcourt il porte une masse d’armes dit « picot » ou « massue ».
Cette masse d’armes représente les bâtons à tête d’or ou d’argent portés par les huissiers, précédant toute personne de marque : rois, chanceliers, recteurs, doyens d’université.
Il n’est donc pas seulement le maître des sapeurs mais également un « massier », ce qui remonte à la tradition des Serments du Moyen Age qui se faisaient précéder de ce personnage.
Le Picot que porte encore aujourd’hui le Sergent Sapeur est celui de Gustave Vermeulen qui fut lui-même Sergent Sapeur à Walcourt jusqu’en 1954. Celui-ci est bien entendu conservé et entretenu avec le plus grand soin par notre peloton.
L’apparition du caporal est elle bien plus récente et semble n’être justifiée que par la bonne organisation du peloton (Il n’y avait plus de caporal parmi les sapeurs du 1er empire depuis 1802, chacun portant les insignes de sergent).
Le rôle du caporal est de relayer les commandements du Sergent Sapeur et de veiller à la bonne tenue du peloton. L’emblème de son autorité dans les Marches folkloriques de l’Entre Sambre et Meuse est le plus souvent la « Bêche » (tant pour les Saperies du 1er Empire que pour celles dites du second).
A Walcourt, la Bêche actuelle à été remise au peloton en 1983 par Joseph Chapelle qui a été Caporal jusqu’en 1967 avec l’obligation d’y graver les noms des caporaux successifs.
Quatre noms sont déjà ainsi immortalisés : Joseph Chapelle, Thomas Couchman, Paul Cambier, Clément Lorge et Fabien Mathy.
La cantinière (ou vivandière) est un terme utilisé pour désigner les femmes attachées à des régiments pour servir de personnels de service. Leur fonction historique réelle est la vente de vin et spiritueux aux troupes ainsi que le travail dans les cantines, ce qui conduit à l’adoption du nom « cantinière » qui est venu à supplanter l’original « vivandière » à partir de 1793,
C’est seulement en 2004 qu’une place de cantinière fut créée et intégrée dans les rangs de la Saperie. Elle porte l’uniforme identique à celui des « soldats ».
L’origine des uniformes des Sapeurs
Depuis 1970, les sapeurs ont adopté l’uniforme des sapeurs de la Garde suivant la planche N°63 de Rousselot.
Historiquement, il n’y avait pas à proprement parler de Sapeurs. A partir de 1806, les Grenadiers de la garde impériale étaient répartis en deux régiments, chacun composé de 2 bataillons formés de 4 compagnies. A chaque compagnie étaient assignés deux Sapeurs, soit un total de 32 sapeurs pour 16 compagnies de grenadiers .
Les Sapeurs reçurent dès 1802 les même insignes que les sergents, aucun écrit ne confirme si ce grade était effectif ou honorifique, mais à partir de cette date, ils en portèrent les attributs : cordon de bonnet rouge et or, épaulettes tressée de rouge et or et croix puis grenade (1808) de bonnet dorée.
Les sapeurs se rassemblaient pour les grandes occasions et les défilés de façon à former avec les Tambours-majors aux uniformes aussi pimpants; les Têtes de colonnes.
Cela explique la magnificence de leur tenue particulièrement celle qui leur fut attribuée en 1810. Il va sans dire que celle-ci fort coûteuse restait au magasin en dehors de ces grandes occasions. La tenue de campagne, quant à elle, se rapprochait fortement de celle des grenadiers hormis le tablier, la hache, la giberne ventrale à la corse, le porte hache, le bonnet à poil de sergent sans plaque frontale, les épaulettes et les haches sur les manches et retroussis.
A Walcourt, la tenue du Sergent Sapeur et du Caporal s’inspire du Grand Uniforme.
Les costumes du peloton se rapprochent plus de la tenue de campagne, mais avec le sabre d’apparat.
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