L’Escorte de Gendarmes à Cheval est un peloton un peu méconnu, afin de mieux connaître ce groupe qui ouvre la procession, nous avons posé quelques questions à Philippe Tillère qui en est le responsable.
Vous ouvrez la procession et nous n’avons que peu l’occasion de nous rencontrer le jour de la Marche. Quand êtes-vous entré à la Marche Militaire Notre-Dame de Walcourt ?
C’est vrai que nous ouvrons le cortège et que nous ne rencontrons pas beaucoup de Pelotons. Le peloton a été créé en 1985 si mes souvenirs sont exacts, à la demande de Franz. DIETZ, il était à l’époque Président de la Marche, et de Bernard LIEVENS qui m’avaient contacté.
En quelles circonstances ?
Bernard Lievens, qui était à l’époque Secrétaire de la Marche Militaire Notre-Dame de Walcourt m’a demandé d’ouvrir la Marche avec quelques cavaliers. En effet, avant, c’était la Gendarmerie à Cheval de Charleroi qui ouvrait le cortège. Ce fut la dernière fois en 1984.
Nous devions composer, et pour rester en harmonie avec les autres Pelotons et celui que nous devions remplacer (les cavaliers du 3ème Groupe Mobile de Charleroi), nous avons adopté l’uniforme de la Gendarmerie d’Elite du 1er Empire.
A l’époque nous étions coiffés de bicorne, ce n’est que par la suite que nous avons adopté le bonnet à poil.
C’est donc dans ce peloton que vous avez fait vos armes ?
Oui et au départ nous étions 3 cavaliers issus du milieu de concours hippique, hésitant à risquer un accident. Finalement, j’avais pu convaincre Philippe, NAVAUX et Thierry, VAN MOLLEM, tous deux de Thy-le-Château, de m’aider à le constituer (ils n’en font plus partie depuis une dizaine d’années). En 1987, un quatrième ami, toujours présent, nous a rejoint, c’est le plus mordu d’entre-nous à savoir Jean GIULIANI de Gourdinne dont le petit-fils vient d’avoir sa médaille des 20 ans comme marcheur et qui commande actuellement le nouveau groupe de la Jeune Garde, les Artilleurs Grenadiers. En 2005, notre peloton compte 6 cavaliers. Tous sont des cavaliers émérites, l’un étant ancien gendarme à cheval (professionnel) et les autres ayant monté en concours hippique pendant de nombreuses années.
Avez-vous participé à d’autres marches que celle de la Marche Militaire Notre-Dame de Walcourt ?
Non ! Je ne marche qu’à la Trinité
Philippe Tillère
Qu’en avez-vous retiré ?
Depuis ma tendre enfance, je suis un admirateur de Napoléon. Je n’irai pas plus loin dans mes sentiments en la matière, mais le fait de revêtir l’uniforme des Gendarmes d’Elite, en plus dans un groupe monté, coïncidait avec mes aspirations, tout autant que ma dévotion envers la Marche Militaire Notre-Dame de Walcourt, car je crois qu’au fond de moi c’est la fête religieuse qui passe avant tout.
Si vous deviez recommencer tout ce que vous avez vécu tant au point de vue marcheur que créateur du groupe, recommenceriez-vous ? Auriez-vous des changements à apporter ?
Je ne changerais rien, Ce groupe vient en 2006 d’être renforcé d’une cantinière, qui n’est autre que ma fille. J’ai innové et j’espère que cette nouveauté au sein de notre Peloton a été bien perçue.
Il est vrai aussi que l’année 2005 a vu un autre évènement inattendu. Le Président de la Marche Militaire Notre-Dame de Walcourt nous a demandé à mon Peloton et moi-même un effort supplémentaire et de taille. En effet, le manque d’effectif policier, nous a obligé d’escorter la vierge lors de sa rentrée.
Cela a été pour nous tous un très grand honneur. Nous avons fait la rentrée comme depuis 20 ans en ouvrant la Marche, nous avons ensuite rejoint le cortège religieux pour escorter Notre-Dame. Cela nous a également donné l’occasion de voir la Trinité et surtout tous les pelotons, lors du bataillon carré du dimanche au Calvaire.
C’est vrai que le Peloton des Gendarmes à Cheval est peu connu. On le voit seulement le dimanche. Le reste des autres Pelotons n’a que peu l’occasion de le rencontrer. Nous adresserons néanmoins un grand coup de chapeau à Monsieur Tillière pour le travail qu’il fournit avec son Peloton, qui tout compte fait, fait partie intégrante de la Marche Militaire Notre-Dame de Walcourt.
Merci Monsieur TILLIERE, bon vent et longue vie.
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